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3i8 [i586] jouRiu.1.
Pithou, lettres de provision de l'état de substitut gratis, pour faciliter l'exécution de cet edit. Mais pour ce qu'ils furent longs à se faire recevoir, le chancelier ayant opinion qu'ils ne s'en vouloient aider, comme il étoit vrai, il renvoya querir lesdites lettres, et les rompit. Du depuis, Spifame, de Beauvais et Benoît, jeunes avocats, furent au parquet reçûs à faire l'exercice de cet etat, quelque résistance que tissent les gens du Roy. On disoit qu'ils en avoient chacun payé deux mil cinq cents écus.
En ce mois de juillet, fut apporté chez frere Poncet-' par un homme à longue robe qu'on ne put reconnoître,
une lettre qui exhortoit ledit Poncet d'avertir le Roy que s'il ne mettoit fin à l'oppression de son peuple, ils étoient deux cents qui avoient conspiré et juré sa mort. Cette lettre fut trouvée écrite de la méme main que plusieurs placards affichés au Louvre et autres endroits de Paris, contenans injures atroces et menaces contre le Roy, la Reine mere et Chiverny; dont voicy un échantillon :
Qui pater esse cupis patria, populique fuisses Jam pater, heu ! mater si tibi nu/la /oret.
Les quatre vers suivans sont sur les trois Roys, fils de la Reine.
Occidit quamvis Nero dignam morte parentem,
Âdmisit nullum grandins ille n ef as : Quilibet istorum mullo crudelius egit,
Tollere quod matrem non vollière suam.
Le 5 d'août, les ambassadeurs d'Espagne (-) arri-
(0 Les ambassadeurs d'Espagne : Ces ambassadeurs étoient envoyés par Ies princes protestans d'Allemagne, et non par le roi d'Espagne.
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